29/03/2025
Si vous n’avez pas encore pris votre retraite et êtes dans la phase de cotisations pour la retraite de base et complémentaire, votre activité professionnelle peut être un véritable coup de pouce pour vos droits. Détaillons les principaux bénéfices.
En somme, le travail prolonge votre effort de cotisation et, par conséquent, peut améliorer vos droits. Si vous êtes proche de l’âge légal mais que vous n’avez pas encore assez de trimestres validés, ce temps supplémentaire peut être un moyen stratégique d’optimiser vos revenus de retraite future.
Si vous n’avez pas (ou ne pensez pas avoir) la possibilité d’obtenir 100 % de vos droits à la retraite, le travail après 50 ans peut drastiquement limiter la décote appliquée sur votre pension. Sachant que pour chaque trimestre manquant, la réduction peut aller jusqu’à 1,25 % par trimestre (soit 5 % par année), chaque trimestre ou point gagné compte.
Il existe également des mécanismes de surcote. Par exemple, si vous continuez à travailler après l’âge légal de départ (62 ans), alors que vous avez déjà cotisé suffisamment pour toucher votre retraite à taux plein, chaque trimestre supplémentaire travaillé vous permet d’obtenir une majoration de votre pension. En France, cette majoration s’élève à 1,25 % par trimestre supplémentaire, soit 5 % de pension en plus par année.
Pour celles et ceux qui reprennent une activité après avoir liquidé leurs droits à la retraite, c’est un autre cadre légal qui s’applique : le cumul emploi-retraite. Deux points essentiels sont à connaître ici.
Attention : si vous reprenez une activité en tant que retraité, vos nouvelles cotisations ne génèrent pas de nouveaux droits à la retraite.
Pour encourager les seniors à rester actifs, une réforme récente permet, dans certains cas et sous conditions bien précises, aux retraités d’ouvrir de nouveaux droits grâce aux cotisations versées après une reprise d’activité. Si vous êtes concerné, renseignez-vous auprès de votre caisse de retraite.
En reprenant une activité rémunérée après 50 ans ou après la retraite, votre situation fiscale évolue. Voici les principaux éléments dont il faut tenir compte.
Travailler après 50 ans peut avoir pour effet d’augmenter vos ressources imposables. Cela est particulièrement vrai si vous cumulez un salaire avec une pension de retraite. En fonction du montant global perçu, cela peut vous faire franchir une nouvelle tranche d’imposition (par exemple, passer de 11 % à 30 % dans le barème progressif français).
Cela dit, cette hausse d’impôt est à relativiser : l’effet global reste souvent bénéfique au niveau global des revenus nets. N’hésitez pas à simuler vos impôts via le simulateur officiel de l’administration fiscale (Impôts.gouv).
Vos pensions de retraite sont soumises à divers prélèvements sociaux (CSG, CRDS, Casa) en fonction de votre revenu fiscal de référence (RFR). Si vos nouveaux revenus de travail font augmenter ce RFR, il se peut que votre taux de prélèvements augmente également. Par exemple :
Si vous décidez de vous lancer comme autoentrepreneur, consultant ou créateur d’entreprise après 50 ans, le régime fiscal est différent. En tant qu’indépendant, vous serez soumis à un prélèvement libératoire ou au régime déclaratif classique. Cela nécessite d’être vigilant sur vos charges sociales et le choix éventuel du statut d’auto-entrepreneur.
Le travail à pleine maturité est un excellent moyen de conserver un lien avec le monde professionnel, d’augmenter vos ressources et même de continuer à apprendre. Cependant, il est important de bien anticiper ses implications fiscales et sociales :
Que vous souhaitez prolonger votre carrière ou reprendre une activité ponctuelle à la retraite, le travail à pleine maturité peut être une opportunité enrichissante, à condition de le préparer en toute connaissance de cause. Alors, prêt(e) à vous lancer ?